Du 18 au 25 janvier 2018, l’Église souligne la semaine de prière pour «l’Unité des chrétiens». Au sanctuaire Notre-Dame-de-Rocamadour, des vêpres ont eu lieu le jeudi 18 janvier pour marquer cet événement et un visuel réalisé par l’équipe de liturgie de la paroisse met également cela en évidence durant toute cette semaine en question. Nous vous proposons un texte de Mme Mireille Éthier et du Père Gérard Blais autour de la question de «l’Unité des chrétiens» que nous sommes invités à rechercher continuellement.
(introduction, Léandre Syrieix, séminariste stagiaire)
Pour la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens
Un seul Dieu, Trois personnes : la Sainte Trinité est le fondement de l’unité. C’est une vérité que nous partageons ensemble, catholiques, protestants et orthodoxes. Dans la Genèse, au chapitre 18, Abraham lève les yeux, le texte dit qu’il voit trois hommes et pourtant il s’adresse à eux au singulier : « Monseigneur ». Plusieurs y voient un fondement biblique de la foi chrétienne en un Dieu Un et Trinitaire. L’icône de la Sainte Trinité illustre cette grande originalité de notre foi en présentant le Dieu Trine sous le visage de Trois Anges voyageurs. Ils sont distincts mais leurs ailes se touchent pour marquer la communion autour d’une table. Le Dieu Un, lui, est symbolisé par la ressemblance des Personnes : un même visage, une même chevelure, une même auréole de sainte-té. © Mireille Ethier
Voici l’extrait d’une homélie du père Gérard Blais, marianiste, en 2015.
Prier pour l’unité?
On parle d’une semaine de prière pour l’Unité, la prière joue donc un rôle capital. Par ailleurs, quand on prie pour l’unité des chrétiens, on prie pour quoi exactement? Est-ce qu’on prie pour que tous les musulmans du monde se convertissent au christianisme ? Est-ce qu’on prie pour que tous les Juifs du monde reconnaissent Jésus comme Messie et qu’enfin ils se convertissent au christianisme? (Ce serait une Semaine de prière interreligieuse. Entre chrétiens…) est-ce qu’on prie pour que tous les Protestants orthodoxes, anglicans du monde changent de religion et se convertissent au catholicisme ? Poser la question c’est déjà y répondre.
L’unité des chrétiens ce n’est quand même pas la fusion de multinationales! Ce qui est important, c’est d’aller à Dieu. La tradition catholique offre une manière efficace et indéniable pour aller à Dieu à travers la foi dans le Christ, l’usage de la Bible et le recours aux sacrements. Notre mission n’est pas de convertir les autres mais d’annoncer un message. Nous avons certes le droit de proclamer le message hérité de la tradition judéo-chrétienne. En même temps, nous devons admettre qu’il existe d’autres chemins pour aller à Dieu. Vatican II a reconnu d’ailleurs ces autres chemins.
Aujourd’hui, nous sommes arrivés à l’étape où il ne s’agit plus seulement de reconnaître les grandes traditions religieuses mais de partager cette expérience religieuse. Nous avons suffisamment de connaissances pour reconnaître que les diverses religions ne recherchent pas un Dieu en tant qu’une énigme à résoudre, mais un Dieu qui se révèle de di-verses manières. La manière chrétienne, c’est Dieu qui s’est révélé à travers la vie et le témoignage de Jésus.
Entrer en dialogue n’infère nullement qu’on est entrain de renier notre propre foi. Au contraire, le dialogue œcuménique nous enrichit. On se nourrit des expériences spirituelles des autres. Saint Paul disait: « Que chacun demeure dans la condition où l’a trouvé l’appel de Dieu » (1 Corinthiens 7,17). Par contre, le dialogue permet d’enrichir notre foi avec celle des autres
C’est une union sans confusion
Rappelons-nous que l’unité n’est pas l’uniformité. L’unité c’est l’union sans confusion. Continuons donc à travailler pour l’unité en mettant toujours plus de clarté, de transparence dans nos rapports avec les autres. Partageons également notre expérience spirituelle avec les personnes qui ont plus de difficulté à reconnaître la présence de Dieu dans leur vie. « Alors, il n’y a qu’un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, parmi tous et en tous ». Amen
© Père Gérard Blais
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